FAQ Myria

Questions générales

Pourquoi ne pas respecter les « codes bit-lits » ?

Cette question m’a perturbé pour plusieurs raisons, mais surtout : c’est quoi, les « codes bit-lits » ? Je pense que beaucoup ne le savent pas, mais ce terme a été inventé il y a quelques années par une maison concurrente de la mienne (ça commence par M et ça finit par Y) et c’est d’ailleurs une marque déposée, donc aucun autre éditeur ne peut l’utiliser. Pendant quelque temps, ils ont été premiers sur l’urban fantasy en France (je ne pense plus que ce soit le cas maintenant) et ils ont créé ce terme de bit-lit franchouillard pour leurs romans sur les vampires sexy avec une héroïne forte et adolescente. Du coup, pourquoi suivrais-je les codes d’un éditeur qui n’est pas le mien et qui en plus de me correspondent pas ? J’estime que je ne suis contrainte à aucune forme. Et vous ne devriez pas l’être non plus ! D’ailleurs, si on veut vraiment jouer sur les termes, la bit-lit est un sous-genre de l’urban fantasy. Et techniquement, puisque le côté fantasy est connu de tous et que le récit se passe dans un présent alternatif, Myria n’est même pas de l’urban fantasy, mais de l’uchronic fantasy (Fight me on this !), mais c’est juste plus facile de le labéliser UF parce que c’est pratique et ça parle à plus de monde.

L’ironie étant que cette fameuse maison d’édition (qui commence par un M et finit par un Y, donc) ne m’a jamais répondu quand je leur ai envoyé Myria lol. Je n’ai pas eu de refus, non. Je n’ai juste jamais eu de réponse. Donc peut-être qu’eux-mêmes savaient que ce n’était pas de la bit-lit ?


Pourquoi écrire à la troisième personne ?

Je vous renvoie à la réponse précédente. Les récits de bit-lit sont souvent à la première personne, parfois même au présent… Sauf que Myria n’en est pas. Vous trouverez beaucoup de romans fantasy à la troisième personne, peu importe le sous-genre. This is not bit-lit ! Ensuite, en ce qui concerne Myria en particulier, j’ai toujours souhaité me garder toutes les options possibles, et la première personne limite grandement les points de vue. Pour être plus claire : j’avais prévu de tuer Alicia au tome 3 (dans un volcan !!) et la troisième personne et le point de vue omniscient permettent d’avoir des ouvertures et de changer de héros si j’en ai envie (pour ceux qui n’en sont pas là : NON, elle ne meurt pas au tome 3). Les tomes 2.5, 3.5 et 4.5 suivent une seule personne pendant un court laps de temps, sans autre point de vue nécessaire, donc là la première personne était plus adaptée. Ce n’est pas le cas pour la série principale.


Quelles sont vos habitudes d’écriture ?

Depuis quelque temps, je n’écris que le soir (comprenez : la nuit, tard), quand je sais que je n’ai plus rien à faire dans la journée. Je n’aime pas écrire sous la pression, donc me dire « tu écris une heure et après tu retournes bosser/tu vas faire les courses, etc. » ce n’est pas possible. J’ai besoin de savoir que je peux prendre tout le temps que je veux pour faire ce que je veux. Parfois il n’y a que 300 mots qui sortent et parfois j’en sors 2000 d’un coup et je finis à 4h du mat. Quand j’étais encore à l’école, ce n’était évidemment pas possible, donc j’écrivais en speed sur des feuilles à carreaux quand j’avais une heure par-ci par-là, peu importe où j’étais, et il me fallait tout recopier et rassembler après. Ce n’était pas top. Myria est une longue série qui demande de l’organisation, donc ce n’est juste pas possible de m’y mettre vite fait en passant quand j’ai cinq minutes.


Qu’est-ce qui vous a fait penser que Myria devait être une série et non pas un one-shot ?

Je ne pense jamais en one-shot, je n’y arrive pas. Je ne lis même pas de one-shot, déjà. Pour moi il y a toujours des trucs à raconter, et avec un monde aussi vaste et ouvert que celui-là, c’est juste impossible de développer quoi que ce soit en un tome. Même dans les premières versions de l’histoire, il y avait au minium 3 tomes. Après je suis passée à 7, et finalement j’ai retiré les deux premiers pour commencer directement par le troisième. Il faut bien comprendre qu’à partir du moment où vous montez une histoire qui dépasse les 5 personnages et qui va se passer partout dans le monde, avec des implications politiques et/ou historiques, vous n’arriverez jamais à écrire un récit correct en un seul tome. Il vous sera impossible de tout creuser correctement, vous serez obligés de survoler certaines choses sans jamais pouvoir y revenir, et pour moi c’est un no, no. Après, oui, les séries, ça fait un peu peur. On ne sait jamais quand ça finit, et je connais beaucoup de séries qui se sont éternisées et qui au bout d’un moment ne se renouvellent plus. C’est pour ça que je me suis toujours fixé une certaine limite et que je me force à m’y tenir. Je ne veux pas faire partie de ceux qui ne savent pas s’arrêter et qui ne font que se dégrader passé les 5, 6 7 tomes.

Et pour les curieux : mes « premiers » tomes 1 et 2 parlaient des deux premières années d’Alicia en tant qu’étudiante à Myria, c’est pour ça que La fille du général commence alors qu’elle est en troisième et dernière année. Les flash-back dans Les fils des flammes sont en réalité des extraits de ces anciens tomes.


Que faites-vous pour lutter contre la page blanche ?

Certains auteurs vous diront de forcer, même si vous n’écrivez qu’une phrase. Ce n’est pas mon cas. Je pars du principe que si on se force, on ne va rien produire de bon, et il faudra de toute façon repasser derrière pour tout arranger parce que ça ne collera pas avec ce que vous avez écrit quand vous étiez d’humeur. Donc ça ne sert à rien. Vous devez juste l’accepter, ça fait partie du job. Parfois, vous allez fixer votre écran ou votre feuille et rien ne se passera, et c’est normal. D’ailleurs, c’est une erreur de croire que vous n’êtes pas en train d’écrire à ce moment. Chercher, réfléchir et attendre fait partie du boulot d’écriture. Votre cerveau remet juste les infos et les faits dans l’ordre, jusqu’à trouver la solution, et parfois il faut un peu de temps. Plus on se frustre, moins on y arrive, alors, allez regarder un film, lire un livre, et à un moment, vous allez voir quelque chose, lire quelque chose, croiser quelqu’un qui va dire quelque chose qui va vous donner une idée, puis une autre, et vous serez débloqués. Si vous bloquez, c’est peut-être que votre cerveau a besoin de respirer pour réussir. C’est un peu comme quand on vous dit d’aller faire la fête ou de faire une pause avant un gros exam. Il vous faut sortir de là pour mieux y revenir.


L’univers de Myria est étendu. Prévoyez-vous une autre série avec un autre personnage central ? (Joy, Conny ou autre)

Je n’ai pas prévu d’autres romans sur d’autres personnages à part les novellas déjà préexistantes. Certains personnages vont cependant survivre à la fin du tome 5 et il est évidemment possible que je revienne un jour sur la série pour suivre les aventures de quelqu’un d’autre, mais ce n’est pas au programme. J’ai d’autres idées, notamment de SF et de romance historique sur lesquelles j’ai envie de travailler depuis longtemps.

Pour rappel, le tome 2.5 est sur Madison, le tome 3.5 sur Hugo et Conny et le tome 4.5 sur… Joy, ce qui devrait en ravir certain(e)s, qui me l’avaient demandé !


Questions Spécifiques [SPOILERS]

Pourquoi l’écriture du tome 1 est-elle si fractionnée ?

Il y a eu énormément de versions du tome 1, ce qui fait qu’il a parfois été découpé et recoupé et recroisé, et surtout, je n’avais pas d’ordre d’écriture. C’est-à-dire que quand j’avais envie d’écrire une scène, je l’écrivais, peu importait si elle se passait au deux tiers du roman. C’est ce qui donne cette impression de fractionné, le manque de transitions parfois et le manque de fluidité entre les scènes. Aujourd’hui, je me force à suivre l’histoire et à écrire dans l’ordre, même si parfois ça me démange d’aller écrire telle ou telle scène. Du coup, le rythme est plus régulier et le changement d’une scène à l’autre moins abrupt. En gros, j’ai appris à contrôler mes pulsions XD et je pense que du coup ça se sent dans les tomes suivants. J’espère un jour avoir l’occasion de retravailler le tome 1 pour le rendre moins « brut », car je sais que c’est ce qui m’a fait perdre quelques lecteurs en cours de route.


Pourquoi le côté « amoureux » de la relation entre Harrison et Alicia n’est-il pas plus développé dans le tome 1 ?

Myria n’est pas un one-shot, donc le but n’est pas de construire une relation de pure love et d’avoir un happy ending à la fin du tome 1. Et surtout, même si ça ne plaît pas, la relation entre Harry et Alicia est en fait bien plus réaliste qu’on ne le pense, même si forcément, avec le manque de petites scènes romantiques, ça plaît moins : beaucoup de gens se mettent en couple, pour ne pas dire tout le monde, sans connaître vraiment l’autre, juste parce que la personne nous plaît et que ça matche. Qui d’entre vous a vécu une scène romanesque avec épanchement de sentiments sous la pluie ? Qui a vécu un triangle amoureux infernal avec les deux hommes se battant pour vous à la fin ? Est-ce qu’on vous a déjà couru après dans un aéroport ? Non. Pour tout un chacun, l’histoire commence après, une fois que vous êtes ensemble. Le développement, les obstacles, commencent après. Une relation amoureuse se construit une fois qu’elle existe, pas avant. Et arrivée au tome 5, la relation entre Harrison et Alicia n’a pas encore fini d’évoluer. La life, comme on dit.


Pourquoi ne sait-on toujours pas ce qu’est Alicia à la fin du tome 1 ?

Je sais que ce point a perturbé tout le monde, et c’est totalement fait exprès. On ne sait pas ce qu’est Alicia, pour la même raison que je ne dévoile jamais quelles sont ses origines ethniques (je rappelle qu’elle n’est pas blanche), même si j’ai été plus discrète sur ce point. Ça reste le même type de problème. Est-ce que le fait de savoir d’où elle vient ou ce qu’elle est changerait votre perception de la personne qu’elle est ? Ce qu’elle veut faire, ce pourquoi elle se bat/se défend ? Son caractère, ce qu’elle aime ou déteste ? Non, ça ne devrait pas. Tout comme le fait qu’elle ne soit pas blanche ne devrait pas entrer en compte dans ce questionnement. On va dire que c’était un petit test perso. Je suis métisse. Et j’ai donc vu ce cas de figure très souvent. Je n’ai fait qu’appliquer à de la fantasy ce que j’ai vécu. Vous avez les gens qui se fichent de vos origines et qui vous prennent tels quels, peu importe votre ascendance, et où vous êtes née. Ils apprennent à vous connaître. Ce que vous êtes intérieurement. Et puis il y a ceux qui veulent absolument savoir d’où vous venez, qui vous le demandent parfois après 30 secondes de conversation (Hello, politesse), et qui ne sont pas bien, physiquement pas bien, s’ils ne connaissent pas mes origines. Ce besoin totalement viscéral de me mettre dans une case. Mais bon sang, qu’est-ce qu’elle est ?? Et je peux vous assurer qu’en fonction de la case que je donne, leur comportement sera différent. Pour ceux qui sont arrivés au tome 4 ou 5, quand vous avez enfin appris ce qu’est Alicia, est-ce que votre perception d’elle a changé ? Je pense pouvoir dire que non. Du coup, au final, est-ce que c’était utile de la mettre dans une case dès le tome 1 ? De savoir d’où elle vient dès le tome 1 ? Re-non.


Pourquoi Alicia ne rencontre-t-elle pas son père alors que c’est dans le titre du tome 1 ?

Si vous voulez jouer sur les mots… Le titre est La fille du général, pas Le général, et il fait surtout écho au message en lettres de sang et au statut et au poids avec lequel doit vivre Alicia, pas à sa relation avec son père. Ensuite, cette relation en question est bien trop compliquée pour être réglée dès le premier roman, et je ne suis même pas sûre qu’elle le sera vraiment à la fin de la série. Trop de choses se sont passées. On touche à sa petite enfance, donc la première fois qu’elle le revoit doit être un choc pur, elle est même dans le déni, on ne peut pas s’attendre qu’elle fasse pleuvoir les vannes. D’où l’autre intérêt d’une série, et pas d’un one-shot.


Le tome 2 commence avec l’arrivée d’un nouveau général à Myria. Comment fonctionnent les élections ?

Dans la série, le globe est séparé en 5 zones, chacune dirigée par un général et un lieutenant-général. Le processus d’élection est assez compliqué : déjà, seuls des officiers gradés peuvent se présenter ou voter pour le poste général et de lieutenant-général (séparément). Tous les cinq ans, c’est un peu Tournez Manège. Chacun vote dans la zone dont il dépend pour le candidat qu’il souhaite à chacun des postes, par contre, de son côté, le candidat doit accepter qu’il peut devenir général ou lieutenant général de n’importe quelle zone. On ne se présente pas dans une zone, on se présente pour un poste. C’est pour ça que c’est un peu les chaises musicales. Certains vont faire plus ou moins campagne dans les zones qui les intéressent, mais on peut finir général là où on voulait ou lieutenant-général là où on ne voulait pas. Si un candidat gagne un poste dans deux zones différentes, il peut choisir celle qu’il veut, et dans ce cas le deuxième en lice prendra la place qu’il refuse.

En entrant dans une faculté gouvernementale, vous obtenez donc le droit de vote pour le chef de la zone. Vous votez au niveau national. Si vous n’en faites pas partie, vous ne pouvez voter que pour ce qu’on appelle le chef de territoire. C’est un vote local, un peu comme si on votait pour un préfet. À savoir que c’est l’un ou l’autre, vous votez soit national, soit local. Ce sont deux organismes indépendants l’un de l’autre qui doivent collaborer.


Fallait-il brûler le manoir et tous ces livres dans le tome 3 ?

Ouais, je sais. Désolée XD. J’ai trouvé la symbolique de brûler des livres assez flippante également. Ça fait très nazi. En même temps, la famille d’Harrison, hein…


Alicia et Harrison vont-ils se retrouver après le tome 3 ?

Vous aurez déjà un bon aperçu de là où en est leur relation dans le tome 4.5, qui est un prélude direct au tome 5. Dans ce dernier, ils passeront beaucoup plus de temps ensemble. Maintenant, est-ce qu’il y aura une fin heureuse pour ces deux-là… ? Je ne peux évidemment pas répondre, mais ceux qui me connaissent bien savent ! (autant dire pas grand-monde XD)


Conny a un gros potentiel, on le voit encore plus dans le tome 3.5. A-t-elle ou va-t-elle développer des pouvoirs ?

Je suis dans le regret de vous annoncer que Conny est et restera une Régulière. Mais ça ne veut pas dire qu’elle n’est pas importante. Et pour faire suite à l’autre question plus haut, si jamais je devais un jour lancer une série spin-off, ce serait certainement sur Lucas et elle. Il y aurait des choses sympas à faire avec eux.


Est-ce bien Joy qui s’enfuit de la morgue à la fin du tome 4 ?

Oui, c’est bien Joy, et c’est Shinji qui vient la chercher à moto à la demande d’Alicia. Et non, son bras n’a pas repoussé… Vous en saurez plus sur son état dans le tome 4.5 !


Où sont passés les pouvoirs jaune et orange à la fin du tome 4 ?

J’ai vu que ce point n’était pas très clair, donc je vais détailler.

Lorsqu’Alicia a cogné le visage d’Hawthorne à la fin du tome 4 avec ses mains abîmées, leurs sangs se sont mélangés. Elle a donc récupéré ses pouvoirs quand il est mort. C’est pour cela qu’elle se retrouve avec le pouvoir orange en plus du sien dans les dernières lignes du roman. Et le pouvoir jaune ? Oui, elle l’a récupéré aussi, et non, elle ne l’a plus, sinon je l’aurais également précisé. Dans ce cas-là, pourquoi ne l’a-t-elle plus, et où est-il passé, me direz-vous ? Je vous conseille de bien relire ce qu’il se passe après le combat, et si vous faites bien attention, vous allez comprendre où il est. Si ce n’est toujours pas le cas, je vous laisse le découvrir dans le tome 4.5 !


Harrison va-t-il vraiment être transformé par Lucy pour ne pas subir les effets de ses pouvoirs et devenir immortel ?

C’est un spoiler sur des livres qui ne sont pas sortis au moment où j’écris ces lignes. La réponse sera donnée dans le tome 4.5 sur Joy, et par extension donc dans le 5.


Harrison est-il le n° 5 ?

J’avoue qu’avec son tatouage au poignet, son pouvoir de feu/lumière et le fait qu’il ait réussi à tuer un général peut pousser vers cette conclusion. L’identité du dernier membre des Power Rangers sera dévoilée en tout début de tome 5. Et… non, désolée, ce n’est pas lui. Mais je vois le raisonnement, bien essayé !